La vie est une enchanteresse. Elle est déconcertante. Elle est déroutante. Elle est magnifique. Je pourrais continuer et faire un blog seulement avec des synonymes qui décrivent la vie, cette force créatrice qui nous envoie parfois des balles courbes difficiles à manœuvrer, mais ce serait à côté du but. Mon blog aujourd’hui repose sur l’idée de laisser l’enchantement revenir dans nos vies.
Vous demanderez peut-être : Pourquoi avons-nous besoin d’enchantement dans nos vies? Chaque fois, ma réponse sera la même – regardez autour de vous. Collectivement, nous sommes tombés dans un trou profond composé de recherche de productivité, course aux dividendes, chasse au profit, payer le loyer/hypothèque, et un paquet d’autres tâches qui ne font qu’assombrir notre perspective et nous fait perdre de vue que l’enchantement est nécessaire à une vie pleine et comblée. Nos vies sont tournées vers le désir de toujours en avoir plus – plus d’argent, plus de confort, plus de maison, etc. Pourtant, pour se laisser la chance d’être enchanter, il faut ralentir. Ça veut dire prendre le temps de voir, d’entendre, de sentir la vie qui se produit tout autour de nous. Lorsque nous réussissons à apprécier la vie pour ce qu’elle est vraiment – une série d’événements constamment en flux – cela devient plus facile de s’arrêter pour sentir les fleurs, comme dit l’adage.
Pour tout savoir, l’enchantement a plusieurs sources, il n’y a pas de recette secrète. Pour moi, une façon de m’y exposer est de marcher lorsque j’ai à me déplacer, quand c’est possible. Marcher est tellement lent que ça me donne l’opportunité de voir les événements d’enchantement se développer sous mes yeux. Comme par exemple voir deux écureuils qui s’obstinent pour une noix, ou voir un oiseau travailler sur son nid, ou encore écouter le chant des enfants de garderie qui sont en promenade. Lorsque je prends le temps de remarquer ces événements, ça aide à mettre les choses en perspective, ça permet de découvrir la magie qui réside à l’intérieur du moment.
Si vous êtes encore avec moi, je vous lance un petit défi. De trouver votre propre sauce secrète, de trouver cette chose qui permet à votre cerveau de se balader et absorber les sensations propres au moment présent. De faire ceci aura un impact sur deux plans. Premièrement, de laisser voguer son cerveau lui permet de se reposer. Après un moment d’enchantement, vous vous sentirez frais et prêt à continuer. Deuxièmement, lorsque vous devrez retourner aux tâches plus, disons, terre-à-terre, votre focus sera plus grand, peut-être même aurez-vous un moment d’Eureka ou une idée merveilleuse.
Pour finir, j’aimerais partager avec vous un petit poème qui relate un moment qui s’est gravé dans ma mémoire malgré sa simplicité.
J’ai besoin de bouger, prendre une marche
L’air remplit mes poumons, le soleil chauffe ma peau.
Un écureuil me demande une noix. Je refuse, il s’éloigne déçu.
Un homme a une histoire à me conter, je l’écoute.
Le vent se lève et caresse ma peau.
Je le suis.
Une funérailles a lieu à l’église.
J’entends un croassement et je me lève les yeux.
Un corbeau est perché sur le clocher.
Le cercueil émerge de l’église, porté par la famille endeuillée.
Je m’arrête, par respect pour le moment.
Le corbeau croasse et plonge vers la cérémonie.
Il frôle le cercueil et retourne au ciel, croassant encore plus fort.
Je me demande s’il est venu chercher l’âme pour l’amener au-delà.
Le cercueil est placé dans le corbillard.
Je retourne à la maison.
Vous aurez remarqué que ce n’est pas tant un poème qu’une illustration d’un moment dans ma vie. Cet événement m’aura montré que pour trouver l’enchantement, il faut prendre le temps de regarder. Que si nous sommes alertes et présent dans l’instant, nous aurons la chance de vivre des moments magiques.
C’est tout pour l’instant, merci pour votre temps et à bientôt!
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